Aujourd’hui, en Wallonie, ce sont plus de trois déplacements sur quatre qui sont effectués seul, en voiture. Cette proportion est encore plus importante pour les déplacements entre le domicile et le lieu de travail, pour lesquels la voiture en solo est privilégiée. A l’inverse, la pratique du covoiturage, première alternative à l’autosolisme en Wallonie, est elle, légèrement en baisse ces dernières années.
Que faire dans mon entreprise ?
Plusieurs mesures peuvent être prises en faveur d’une utilisation plus rationnelle de la voiture. L’idée ici n’est pas de diaboliser ce mode de transport dont on connaît la flexibilité et les nombreux avantages mais bien de donner quelques pistes qui permettent d’en accroître la rentabilité notamment par le biais d’une baisse des coûts qui y sont liés et globalement par une meilleure utilisation de cette ressource. En effet, le taux d’utilisation moyen d’une voiture est de 4% de son temps. Pourtant, il constitue l’un des postes budgétaires les plus importants au sein d’un ménage.
- Une des permières mesures envisagées au niveau de l’usage de la voiture est généralement le covoiturage. Rapide à mettre en place et peu onéreux pour l’entreprise, il répondra souvent au manque ou à l’absence d’une offre de transport public de qualité. Le covoiturage est d’ailleurs la mesure phare à développer sur les Parcs d’Activité Economique.
- Développer des voitures de service et adhérer à un système d’autopartage (ou carsharing) peut permettre, dans certaines conditions, à quelques collaborateurs de se rendre au travail sans leur véhicule personnel en pouvant bénéficier facilement, en cas de besoin, d’un véhicule ponctuel pour un déplacement professionnel.
- Enfin, une façon d’utiliser la voiture de manière plus rationnelle est d’en diminuer son impact environnemental en proposant aux collaborateurs de l’entreprise des cours d’éco-conduite. Ceux-ci contribueront par ailleurs, par une adaptation du comportement des conducteurs, à augmenter leur sécurité et diminuer les risques d’accidents de la route.
Contrairement aux transports publics, il est important de rappeler qu’un employeur n’est nullement tenu d’intervenir dans les frais de déplacement domicile-travail des travailleurs qui effectuent leurs trajets avec leur voiture personnelle. Chaque entreprise est donc libre d’octroyer ou non (selon son contexte propre) une quelconque intervention. Si tel est le cas, l’intervention financière sera alors considérée comme une forme alternative de rémunération et sera donc soumise à l’impôt. (NB : le cadre fiscal permet une exonération fiscale de l’intervention domicile-travail dans le cas de l’organisation officielle et structurée du covoiturage sous le forme de « transport collectif organisé »).
Les frais de voiture peuvent être remboursés forfaitairement par l’employeur lorsque leur montant est déterminé conformément à des normes sérieuses. Le SPF Finances accepte ainsi que les indemnités pour frais de voiture couvrent des charges réelles lorsque leur montant, déterminé sur la base de kilomètres réellement parcourus, n’excède pas celui des indemnités analogues octroyées par l’Etat à son personnel sur la base de l’arrêté royal du 18 janvier 1965 portant réglementation générale en matière de frais de parcours. Le montant applicable du 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2021 est de 0,3542 €/Km.