De nombreuses économies, invisibles a priori, sont réalisables grâce à l’usage de la voie d’eau comme outil de transport massifié. En effet, contrairement au transport par camion ou par train qui s’étale généralement en plusieurs lots et qui nécessite une série d’autorisations et de documents administratifs propres, la voie d’eau permet de réduire généralement à un lot unique la quantité transportée, de plusieurs centaines à quelques milliers de tonnes, ce qui allège considérablement cet aspect plus bureaucratique et nuisible à la productivité de l’entreprise.
La massification permet aussi d’optimiser le processus industriel qui reçoit en une fois un stock important de matières à traiter, contrairement aux solutions apportées par la route, lors du chargement ou de la livraison. La voie d’eau permet dans ce sens une simplification de l’organisation de la production. De même, il n’y a plus qu’un processus de contrôle sur un lot important très homogène. Contrairement au ferré, les courtes distances fluviales ne constituent pas un problème et restent compétitives par rapport à la route dans de nombreuses situations. La voie d’eau pour de très courtes distances peut s’avérer être une solution en cas d’«obstacles» sur la route tels que la traversée d’une ville ou d’une commune, avec des produits dangereux par exemple. Enfin, sur le plan environnemental, la voie d’eau offre le plus faible impact et demeure le transport le plus compétitif sur ce point. De plus, si l’on tient compte des coûts environnementaux externes que le transport fluvial génère, c’est encore lui, et de loin, le plus économique. Un aspect stratégique important quand on connaît les tendances actuelles à l’internalisation des coûts externes du transport. Il reste toutefois encore des améliorations sensibles à apporter dans ce mode de transport en région wallonne (dragages, disponibilité de terrains mouillés, ouverture des ouvrages d’art, aménagement des quais…) pour qu’il soit pleinement performant, mais il est manifestement sur le bon chemin.
Sur ce réseau, il coexiste 4 ports autonomes: