Il y a plus de dix ans, il n’était pas courant d’entendre parler de la gestion de la mobilité en tant que telle, que ce soit dans la presse ou dans le chef des entreprises.
Les entreprises et les premières personnes en charge de la mobilité se trouvaient bien souvent démunies face à cette matière complexe. Devant la croissance flagrante et inégalée du trafic automobile, générant des répercussions sur l’environnement et le stress des travailleurs, les différentes parties prenantes ont dû réagir et mettre en place un véritable arsenal de mesures.
Des efforts considérables ont ainsi été réalisés par les entreprises pour mettre en place des politiques de mobilité et des philosophies axées plus largement sur le développement durable. Les pouvoirs publics ont quant à eux multiplié les initiatives et les outils de sensibilisation au cours de ces dernières années (formations, documentations, études, outils, réseaux…). Les opérateurs de transport ne sont pas en reste puisqu’ils ont enregistré une croissance historique du nombre de voyageurs transportés et ont été amenés à développer des offres spécifiques correspondant davantage aux besoins des entreprises.
Les années à venir sont quant à elles tournées vers la complémentarité et l’intermodalité des modes de transport alternatifs. Les aspects environnementaux et technologiques s’intègrent de manière croissante dans la réflexion pour une gestion de la mobilité plus efficace. Nous parlons désormais d’un véritable « package mobilité » développé par les entreprises auquel correspond un ensemble de solutions de mobilité proposé par les opérateurs de transport. Le croisement entre l’offre des opérateurs et la demande des entreprises semble s’intensifier à présent et à l’avenir, pour déboucher sur une généralisation et une simplification de l’usage intégré et interopérable des différents modes de transport. Notons tout de même que des pressions externes telles que le défi énergétique ou le vieillissement de la population accentueront davantage une gestion efficace de la mobilité par l’ensemble des opérateurs.
Compétences
Bien que la Belgique soit petite, son caractère fédéral implique une répartition des compétences et des pouvoirs de décision entre l’Etat fédéral et les Régions. Par ailleurs, la mobilité est aussi une thématique gérée par le pouvoir communal, l’autorité provinciale, sans oublier l’instance européenne. C’est pourquoi en Belgique, nous avons bel et bien 4 ministres (et/ou secrétaire d’Etat) en charge de cette matière, soit 3 au niveau régional et 1 au niveau fédéral.
Chiffres
Voici quelques graphes qui donnent un premier aperçu des tendances de mobilité à l’échelle régionale Qu’il s’agisse de transports des marchandises ou de la mobilité des personnes, les différents flux sont en hausse constante. Pour y répondre, de nombreuses mesures sont nécessaires à tous les niveaux pour maintenir une efficacité des infrastructures et une qualité des réseaux.