Après avoir été particulièrement active pour permettre la réalisation d’expériences pilotes d’écocombis en Wallonie, l’Union Wallonne des Entreprises se réjouit aujourd’hui de la première concrétisation de ce projet sur le terrain.
En voici le communiqué de presse :
La solution de mobilité durable circule désormais sur les routes wallonnes après le succès d’une phase pilote en Flandre
Dorénavant l’écocombi circule également sur les routes wallonnes. Le brasseur AB InBev peut compter sur les services de Ninatrans pour assurer le transport entre la brasserie de Jupille et le centre de distribution de Colruyt Group à Ollignies. Après la réussite du projet pilote réalisé préalablement en Flandre, le déploiement de l’écocombi est vu comme une solution gagnant-gagnant pour la mobilité et l’écologie. « Deux écocombis remplacent trois poids-lourds standard. L’impact écologique de ce projet à Jupille est énorme. Déjà pendant la phase pilote on estime faire 9 voyages et 2.953,85 kilomètres en moins qu’avec un poids-lourd normal, » déclare Steven Van Belleghem, directeur de la Brasserie de Jupille. « Si tout se passe bien et si le projet pilote est prolongé, nous pouvons économiser 38400 km par an sur ce trajet avec un écocombi. »
Bénéfice pour l’environnement: 38400 kms économisés
Le transporteur Ninatrans va en effet, dans cette phase pilote, déployer un écocombi pour un itinéraire fixe entre la brasserie d’AB InBev à Jupille et le centre de distribution de Colruyt Group à Ollignies. Un aller-retour de 320 km exclusivement sur territoire wallon. L’écocombi effectuera 1 voyage par jour, 6 fois par semaine pendant 4 semaines. En d’autres termes il effectuera 24 voyages. Un poids-lourd classique ferait 33 voyages, donc nous économisons 9 voyages et 2.953,85 kilomètres. Une estimation pour un an donne 312 voyages par an au lieu de 432 voyages, donc 120 économisés, et un total de 38400 kilomètres économisés.
30% de capacité de chargement supplémentaire
Deux écocombis remplacent trois poids-lourds classiques. Concrètement, cela signifie qu’un écocombi est capable de transporter une charge de 36 palettes; 12 dans la première remorque, 24 dans la deuxième remorque, au lieu des habituelles 26 palettes des poids-lourds traditionnels. Donc 10 palettes supplémentaires par expédition.
La charge portera principalement des bacs de Jupiler pleins pour le voyage aller et des bacs vides pour le voyage retour. Naturellement, le camion sera complété avec d’autres produits d’AB InBev jusqu’à ce que la capacité de charge optimale soit atteinte. L’écocombi ne sera jamais conduit vide.
La sécurité avant tout
Bien que l’écocombi soit plus long qu’un poids-lourd classique, le rayon de braquage et les angles morts restent les mêmes pour les deux véhicules. Critères importants pour assurer la sécurité routière. « En tant que société de transport, la sécurité routière est l’une de nos priorités les plus importantes. En plus de leur perfectionnement professionnel, les chauffeurs ont reçu une formation intensive afin de garantir la sûreté sur la route » explique Benny Smets, Directeur Général du transporteur partenaire Ninatrans. « Le fait que nous n’ayons connu aucun incident au cours du projet pilote flamand démontre que nos efforts ont porté leurs fruits. L’écocombi est ainsi une combinaison idéale entre la sécurité et la durabilité. »
Un projet pilote réussi en Flandre
Début 2015, AB InBev et son partenaire de transport Ninatrans ont ensemble réalisé le premier trajet écocombi sur les routes flamandes dans le cadre d’un projet pilote du gouvernement flamand. Les résultats de l’évaluation intermédiaire étaient positifs. L’itinéraire fixe de l’écocombi d’AB InBev se rendant de Heverlee jusqu’au port d’Anvers correspond à une économie de 418 trajets en poids-lourd traditionnel sur une demie année, ce qui représente une baisse des trajets de 32%. Les kilomètres cumulés de cette économie correspondent à une fois et demie la circonférence de la terre.
En Wallonie
Les autorités wallonnes ont également, pour les raisons évoquées, vu l’intérêt de tester les écocombis en Wallonie et ont adopté une réglementation cadre à cette fin. Bien que les écocombis circulent avec succès depuis quelques années dans les pays scandinaves, en Flandre ou encore aux Pays Bas, il est important de développer ce système logistique en l’évaluant concrètement au niveau de la Région wallonne. Le projet, de l’attribution des itinéraires à son évaluation, à laquelle Ninatrans et AB inbev sont associés, est encadré par le Service Public de Wallonie, Direction Générale Routes et bâtiments (DGO1).
Une logistique verte: rôle pionnier
Alexander Soenen, Directeur Logique chez AB InBev : « Moins de voyages correspond à moins d’émissions de CO2. Dans le cas présent, nous sommes face à une réduction de 20%, un pourcentage qui représente près de 20 tonnes de CO2. Le bénéfice pour l’environnement est évident. Mais l’utilisation des écocombis contribue sans aucun doute plus largement à démêler le problème de la mobilité en limitant le nombre de voyages. » Les attentes pour le nouveau parcours ne sont donc pas des moindres. « Nous voulons commencer avec les tests opérationnels aussi bien sur le site de Jupille que sur le site de Colruyt Group. Si l’évaluation s’avère positive, nous aimerions étendre davantage l’utilisation des écocombis. Compte tenu de l’offre actuelle limitée au niveau des écocombis en Belgique, nous ne pouvons en effet déployer plus rapidement ces véhicules. »
Pour fin 2017, AB InBev veut réaliser huit ambitieux objectifs environnementaux mondiaux, comprenant une réduction des émissions de CO2 de 15% dans les opérations logistiques. « La réduction de notre empreinte carbone est une chose que nous trouvons très importante chez AB InBev. Nous sommes heureux de pouvoir compter sur la logistique de Ninatrans depuis plus de 40 ans. L’accomplissement de ce projet avec Colruyt Group est très gratifiant. Les deux sociétés ont en effet un rôle pionnier en matière de développement durable », affirme Alexander Soenen, Directeur Logistique chez AB InBev.
« La durabilité est une préoccupation ancrée dans l’ADN de Colruyt Group. En ce qui concerne le transport, il est par exemple question de limiter le nombre de kilomètres parcourus. Voilà pourquoi nous remplissons nos camions à au moins 95% et nous continuons d’investir dans un logiciel intelligent pour la planification des transports. A travers cette stratégie, il est important pour nous de mettre en place des initiatives plus durables pour le transport des marchandises. Nous sommes heureux d’être en mesure de prendre part à ce projet et attendons avec impatience les résultats pour les routes wallonnes », explique Regine Vaneghem, Cheffe du département Transport de Colruyt Group