Testez les émissions de votre véhicule avec l’éco-diagnostic

Dans le cadre de la Semaine de la Mobilité, Traxio (la Fédération du secteur de la Mobilité), l’association d’entreprises Alliance Centre-BW et l’Union Wallonne des Entreprises s’associent pour promouvoir un concept venu de France permettant de vérifier lors d’un test appelé éco-diagnostic, si un véhicule émet trop de polluants. Le cas échant, des solutions existent pour y remédier.

Un parc automobile très vieux

Bien qu’il soit rajeuni par l’arrivée annuelle de 150.000 voitures neuves, le parc automobile wallon est très vieux : l’âge moyen d’une voiture est estimé à 9 ans et 29% des véhicules immatriculés dans notre région ont 17 ans et plus !

Il est clair que les performances environnementales des véhicules anciens sont médiocres eu égard à celles des véhicules de nouvelle génération. Savez-vous par exemple, qu’entre les voitures diesel de norme EURO 6 (c’est-à-dire celles qui ont été mises sur le marché depuis 2015) et celles de norme EURO 3 (sorties entre 2001 et 2006), les émissions d’oxyde d’azote ont été réduites de 84%, celles de particules fines de 90% et les émissions de CO₂ de 22% ?

Des problèmes de combustion aussi à l’origine d’émissions de gaz importantes

Des véhicules plus récents peuvent aussi occasionner des rejets importants d’émissions. En effet, de 25 à 40% des voitures de plus de 4 ans, apparemment sans problème et en ordre de contrôle technique, connaissent un défaut dans leur cycle de combustion pouvant multiplier leurs rejets jusqu’à 400% par rapport aux normes d’origine ! Une analyse des gaz d’échappement permet de déceler et d’identifier le problème, mais jusqu’il y a peu, il fallait un ingénieur pour interpréter ces données.

La solution : l’éco-diagnostic

L’éco-diagnostic est un test statique de 3 minutes qui permet d’analyser toute la chaîne de combustion d’un véhicule pour contrôler son niveau de pollution. À l’issue du test, une fiche est établie : vert signifie que le véhicule est en ordre d’émission ; orange indique qu’un nettoyage est nécessaire ; rouge suggère une réparation mécanique. La fiche informe aussi le technicien des postes à vérifier pour affiner la recherche et déceler le point d’attention (l’encrassement des injecteurs, de la vanne EGR, du filtre à particules… ; du jeu dans le turbo…).

Les avantages du système sont nombreux. Il permet en effet d’anticiper une panne et d’éviter le remplacement d’une pièce qui peut encore être nettoyée à moindre coût. Un moteur nettoyé réduit la consommation de 11%. Il donne aussi au propriétaire de la voiture ou au candidat acquéreur l’état de santé et le degré d’usure de la partie motrice de la voiture, du réservoir et de l’échappement. Et puis et surtout, il permet de retrouver les performances environnementales proposées à l’origine par le constructeur.

Les spécialistes de l’occasion y voient aussi l’opportunité de fournir une indication mesurable du bon état mécanique des voitures qu’ils proposent à la vente et de leur souci de limiter l’impact de ces dernières sur l’environnement.

L’éco-diagnostic va se déployer en Belgique

Dans les prochaines semaines, ce service sera proposé par la majorité des garages appartenant à de grands groupes tels qu’Auto5, Doyen, Covalux, Bosh, LKQ…, mais aussi par de nombreux indépendants et concessionnaires. Le prix variera de 10 et 50 € ; la solution la plus rentable étant d’effectuer cet éco-diagnostic au cours d’une intervention ou d’un entretien.

Le passage aux véhicules électriques ou autres motorisations plus vertes est en marche, mais il faudra du temps. En attendant, l’éco-diagnostic permet de limiter les surémissions de polluants (CO, CO₂, particules fines, hydrocarbures et oxyde d’azote) des véhicules thermiques du parc automobile actuel et en particulier des véhicules plus âgés. C’est un nouveau service d’entretien automobile économique, écologique et particulièrement innovant.