« Le covoiturage ou carpool(ing) est l’utilisation conjointe et organisée (à la différence de l’auto-stop) d’un véhicule, par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer un trajet commun ».
Face au manque d’efficacité des transports publics, à desservir les entreprises et les Parcs d’Activité Economique en Wallonie, l’encouragement à la pratique du covoiturage s’impose de plus en plus comme une alternative efficace à l’autosolisme. En effet, les derniers diagnostics fédéraux de la mobilité élèvent le covoiturage comme 2ème mode de transport le plus utilisé dans le cadre des déplacements domicile-travail en Wallonie, avant même l’usage du train et du bus. Les entreprises et les autorités ont un rôle essentiel à mener pour augmenter sa part modale, au vu de son immense potentiel.
Comment faire ?
Au niveau d’une entreprise, le covoiturage s’organise dans la plupart des cas, de manière officieuse. Cependant, l’employeur peut l’officialiser et lui donner plus de crédit en incitant, par divers moyens, ses collaborateurs à le pratiquer. L’entreprise peut ainsi développer sa propre banque de données des offres et des demandes de covoiturage ou opter pour le système professionnel performant d’un opérateur spécialisé. Ce dernier l’accompagnera dans ses démarches et dans la sensibilisation (affiches, mailing, séances d’information) vers l’ensemble du personnel. Un coordinateur du covoiturage ou le mobility manager veillera aussi idéalement à maintenir une attention toute particulière sur le projet pour qu’il puisse perdurer dans le temps. Pour qu’un projet de covoiturage soit le plus efficace possible, il convient de lui assurer un taux de participation minimum, soit une masse critique suffisante, pour garantir au maximum les possibilités de covoiturage entre les travailleurs. Sur un Parc d’Activité Économique, le covoiturage a dès lors tout intérêt à être organisé, dans la mesure du possible, entre plusieurs entreprises afin d’augmenter les possibilités de trajets communs.
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Le covoiturage constitue probablement la mesure la plus propice au renforcement de l’esprit d’équipe.
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Sur le plan humain, le covoiturage induit une diminution des pertes de temps, des retards, du stress et globalement, du taux d’absentéisme. Il est également un catalyseur de la communication interne.
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Côté financier, il permet une diminution des frais de déplacements et des dépenses liées à l’aménagement ou à la location de places de parking.
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Le covoiturage contribue de manière durable, à diminuer le nombre de voitures à l’heure de pointe et donc également, la congestion automobile.
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Sur le plan écologique, il participe à une diminution des rejets de gaz à effets de serre et des particules fines.
- Développer des places de parkings réservées pour les covoitureurs à proximité de la porte de l’entreprise.
- Mettre en place l’incitant fiscal pour les covoitureurs. En deux mots, il permet aux covoitureurs inscrits dans le système défini (règlement de covoiturage et déclaration sur l’honneur individuelle) de bénéficier d’une exonération totale (ou presque) de l’intervention patronale liée aux frais de déplacements domicile-travail.
- Proposer un système de retour garanti. Celui-ci garantit aux covoitureurs de pouvoir rentrer chez eux, dans le cas où le retour est compromis, pour raisons exceptionnelles (un enfant malade, une réunion pour le conducteur ou un passager qui dure plus longtemps que prévu, voire qui s’improvise…). Le retour à la maison est alors garanti par l’entreprise et peut se faire en taxi, avec un autre collègue, par transports en commun ou encore, avec un véhicule de l’entreprise. Cette mesure apporte un confort à l’utilisateur du covoiturage et une certaine souplesse. Elle est bien sûr soumise à des règles d’utilisation précises afin d’éviter la surconsommation de cette garantie. La pratique montre toutefois que peu d’abus sont dénombrés lorsque le système est mis en place, et qu’il est clairement contrôlé.